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Et si le parfum était aussi thérapeutique ?

Et si le parfum était aussi thérapeutique ?

L’olfaction est un sens primitif, même animal, car il est vital pour de nombreuses espèces, mais il est aussi le plus subtil et le seul en lien direct avec notre cerveau. Méconnu, il a été remis en lumière en 2004 par les travaux des Prix Nobel de médecine portant sur l’odorat humain.

Pourtant depuis la nuit des temps, et jusqu’au 19ème siècle, le parfum constituait un médicament. Cette fonction a ensuite été oubliée, mais revient en force pour ses vertus thérapeutiques sur l’esprit et le corps.

Le système olfactif

  • Un but primitif : nous prévenir du danger
  • 400 récepteurs olfactifs différents
  • 10 millions de neurones olfactifs sur la muqueuse olfactive au fond du nez
  • 1000 milliards : nombre d’odeurs différentes que nous sommes capables de distinguer
  • 1 seconde : la durée du parcours de l’information olfactive dans le cerveau, de sa détection, à sa perception et sa conscientisation.
  • 3 étapes  entre le nez et le cerveau : décodage, mémorisation, émotion
  • Lorsque nous inspirons l’air, les molécules odorantes entrent dans les narines, pour aller au fond du nez où sont les détecteurs d’odeurs, les neurones olfactifs, qui envoient un signal vers le cerveau
  • Le bulbe olfactif lit l’information et l’envoie vers les zones du cerveau qui sont impliquées dans la mémoire 
  • 5ème mois  de la vie intra utérine : la bibliothèque olfactive se construit, à travers le goût. Elle s’enrichira tout au long de l’existence.

Le parfum thérapeutique, retour aux origines

Dans l’histoire du parfum, on retrouve 3 fonctions essentielles : honorer les dieux, soigner, séduire. 

De l’Antiquité à Pasteur, le parfum était le principal médicament. On s’en badigeonnait et on l’avalait comme un médicament jusqu’à la fin du 19ème siècle, car il était censé lutter contre les miasmes. 

La plus ancienne recette est celle du kyfi dans l’Egypte pharaonique, qui soignait toutes sortes de maladies : pulmonaires, intestinales, hépatiques …

On brûlait la myrrhe au coucher du soleil, pour calmer l’anxiété et améliorer le sommeil, et dans la Grèce Antique, il était reconnu que le safran aidait à s’endormir.  Hippocrate affirmait même : « le parfum est un remède pour soigner la mauvaise humeur ».

Au cours des siècles, les religieux ont joué un rôle essentiel dans cette médecine par les parfums car ils cultivaient des plantes aromatiques médicinales (jardin des simples) pour soigner les malades et tenaient d’ailleurs des hôpitaux. 

Ils  avaient ainsi développé de solides connaissances médicales qu’ils transcrivaient dans des manuscrits afin d’assurer la transmission de leur savoir. Ainsi Hildegarde de Bingen, une religieuse du 12ème siècle, avait déjà écrit  « le jardin de la santé » avec 300 plantes répertoriées. 

C’est avec la grande peste de 1348 (un quart de la population en Europe disparaitra) qu’explose l’usage des parfums médicinaux, censés décrasser, lutter contre les miasmes, protéger des maladies. L’eau est fortement déconseillée car suspectée d’ouvrir les pores de la peau et de favoriser ainsi l’infiltration des mauvaises odeurs qui pourriraient les organes.  C’est ainsi que le parfum est utilisé pour la toilette et c’est là que naissent les célèbres Eau de la Reine de Hongrie(1370) qui s’utilisait en friction mais aussi en boisson, l’eau des Carmes, Santa Maria Novella à Florence etc… , précurseurs de l’Eau de Cologne des siècles plus tard 

Plus tard, le médecin de la cour de Louis XIV crée une « cassolette royale », un diffuseur d’ambiance destiné à faire pénétrer directement les produits odorants dans le cœur, les vaisseaux sanguins et les poumons.

Au 18ème siècle,  les vinaigres de senteurs, préparés à base de fleurs ou d’épices s’utilisaient en eau aromatique dans le bain ou en vinaigre de toilette pour les soins de la peau. 

En France, ce n’est qu’en 1810 que la pharmacie et la parfumerie vont être séparés par un décret de Napoléon !

Aujourd’hui on renoue avec le passé et les traditions, et on redécouvre les vertus protectrices et thérapeutiques du parfum, au travers de l’olfactothéraphie ou de l’aromathérapie.

Il fait d’ailleurs son entrée dans les hôpitaux, des lieux où il était plutôt habituel de dissimuler les mauvaises d’odeur…  : services de chimio, neurologie (AVC et traumatismes crâniens), soins palliatifs, maternités, salles d’opération (baisse des produits anesthésiques), centres Alzheimer (pour déclencher un ressenti émotionnel chez des patients apathiques).

Le parfum, un médicament pour le corps et l’esprit

  • Sentir pour se souvenir

En milieu hospitalier, des ateliers de thérapie  olfactive existent depuis plus de 20 ans, à l’intention de victimes d’AVC ou de traumatisme crânien, de malades d’Alzheimer. Ainsi à  l’hôpital de Garches, ont été créés des ateliers olfactifs à l’initiative du CEW, en partenariat avec IFF (un des principaux fabricants de parfums et arômes pour les industries du parfum et de l’alimentaire). Les patients, aidés par des professionnels de l’olfaction, réussissent ainsi à réapprivoiser leur odorat, ce qui les aide à se resituer dans le présent. 

Patty Canac, olfactothérapeuthe, raconte que les malades sentent ainsi des dizaines d’odeurs, senteurs du quotidien agréables ou désagréables, et parfums, parfois directement en sortie de coma. 

L’objectif est de « stimuler la mémoire grâce aux odeurs, soit en amenant le patient à les identifier , soit en favorisant la remontée de souvenirs autobiographiques. Ce travail agit aussi sur les troubles du langage et permet de les améliorer. Le sens de l’olfaction, primitif, est directement connecté au cerveau limbidique (cerveau des émotions et des souvenirs) ; il y a une proximité physique entre les 2, seul un petit os, appelé lame criblée, au fond des fosses nasales, les sépare » (Le Monde, Sens & Santé). « L’odorat est le seul de nos 5 sens qui fait passer la mémoire avant l’analyse » rappelle t elle.

Parce qu’elles ne passent pas par l’intellect, mais vont directement au siège de la mémoire émotionnelle, touchant ainsi l’affectivité, les odeurs constituent un formidable outil pour toucher l’inconscient. 

Les odeurs peuvent ainsi nous faire remonter des souvenirs très anciens, datant même de la petite enfance… c’est le processus décrit dans la  célèbre Madeleine de Proust.

 

  • Sentir pour aller mieux

Ces ateliers ont été étendus à une quinzaine d’établissements médicaux, pour aider les malades du cancer ou les adolescents en souffrance.

Les études montrent que les odeurs ont des influences sur le système nerveux, le moral, le sommeil, les angoisses, les nausées ou l’appétit, et elles sont utilisées dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les centres de santé.

En activant des sensations de bien-être, de sécurité et de confiance, les odeurs allègent la souffrance psychique. 

C’est ainsi que l’olfaction entre dans le domaine de la psychothérapie. Selon Jeanne Doré, fondatrice du site auparfum.com et de Nez, »on a trop souvent pensé que l’odorat nous rapprochait de l’animal alors qu’il développe notre intelligence et mérite un réel apprentissage.»

L’aromathérapie traite les problèmes somatiques (apaiser des maux de ventre avec le basilic par exemple), quand l’aromachologie touche le domaine psycho-émotionnel, c’est à dire l’influence des odeurs sur les comportements.
Selon Hirac Gurden, directeur de recherches en neurosciences au CNRS, spécialisé dans l’étude fonctionnelle du système olfactif, « les études commencent à établir des liens entre l’exposition à certaines odeurs et des réactions inconscientes du système neurovégétatif (changement de rythme cardiaque, dilatation des pupilles…). De même, des électroencéphalogrammes montrent des signaux électriques nettement amplifiés ou diminués par certaines odeurs. Cela entérine des pratiques traditionnelles, un savoir naturaliste et populaire qu’on retrouve autant dans l’Égypte ancienne qu’à Grasse», affirme le chercheur.
 (Le Figaro Santé).

 

  • Sentir pour ressentir, preuve par les neurosciences  

Le Professeur Arnaud Aubert, docteur en neurosciences et en psychophysiologie à l’université de Tours, a par exemple  démontré les « effets calmants d’une eau à la fleur de figuier sur la tension musculaire, l’activité cardiaque et la voix après quinze jours d’utilisation. La fragrance régule efficacement le stress et améliore le bien-être » (Psychologie).

En effet, le lien entre émotions et odeurs est très étroit, et le Professeur Aubert et Francis Vial (Emospin) ont mis au point un protocole permettant de mesurer l’impact émotionnel d’un parfum à partir de 3 paramètres : 

  • le rythme respiratoire, très impliqué dans la perception d’un 

parfum : agréable, il déclenchera un ralentissement du rythme respiratoire et une augmentation du volume inspiré. Désagréable, il  limitera les inspirations, voire les bloquera même momentanément.

  • La charge émotionnelle transmise par la voix (la prosodie, ou ton de la voix)
  • Une analyse psychométrique : choix d’attributs émotionnels

Ce protocole a été suivi pour mesurer l’impact sur les émotions du parfum de TiL, l’Eau qui Enlace :

  • Concernant la prosodie, le parfum TiL obtient des résultats très significatifs, montrant un état de relaxation et d’apaisement associé à sa découverte olfactive.
  • Le rythme respiratoire est diminué de 15%, une baisse très significative aussi et cohérente avec l’idée d’exploration: j’explore le parfum, je respire plus lentement et j’augmente le volume inspiré pour absorber plus l’odeur. 
  • Pour l’analyse psychométrique, le parfum TiL obtient un consensus très important sur les facettes positives de l’émotion. Sont exprimés :   la joie, la relaxation et le réconfort, ce qui montre un potentiel hédonique très élevé. 

Chez TiL, nous ne prétendons pas soigner, mais en revanche apporter, avec un univers très sensoriel et délicieusement parfumé, un peu de ce mieux vivre dont nous avons tant besoin. Des petits moments de douceur, sérénité, réconfort et plaisir, cela on sait faire, en vous prenant la main pour vous balader dans une allée de tilleuls en fleurs un petit matin de juin…

 

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